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Photo du rédacteurAssociation Lahunesclg

L' envasement du port de Saint-Cast.



L’envasement du port était prévu dès l’origine du projet.


Au début des années 2000, les ingénieurs (hydrologues et courantologues) estimaient nécessaire un dragage décennal.


A partir de 2020, ces opérations de désenvasement ont été, d’année en année, retardées.


Or, l’envasement, phénomène observé dans toute installation portuaire (Binic, Paimpol, Dinard…), s’accélère.

En effet, plus la vase s’accumule moins les courants sont forts n’empêchant plus les dépôts d’alluvions. Ainsi, les cinq années de retard sur les prévisions de travaux ont largement amplifié le problème. L’envasement concerne tout le domaine concédé à la CCI.


S’il est moindre au milieu du bassin et dans le chenal, il est très important entre la Feuillade et le quai, près de l’ancienne cale.



Plus grave, à l’ouest du merlon, c’est une grande quantité de vase très liquide qui s’accumule, dégageant à marée basse une odeur nauséabonde et rendant impraticable et dangereux le débarquement à pied à marée basse. 




Le problème est grave le Département (propriétaire du Port) et la CCI 22 (concessionnaire), se doivent de trouver des solutions au plus vite. 


Lors de la construction du Port (2006-2009), pour stocker les boues humides et en l’attente de leur « desséchement », il avait été décidé qu’un lieu de stockage, une excavation appelée « casier », serait laissé dans le terre-plein de Canevez.


Les boues, une fois séchées, étaient destinées à être employées sur les terres agricoles du voisinage. En effet la « tangue » (les sédiments marins carbonatés), riche en matière organique, présente dans les baies et estuaires, a longtemps été exploitée en tant que matière première pour l'amendement et la fertilisation des terres agricoles.


En fait, toute solution d’épandage ou de stockage, présente un inconvénient majeur :

Pour évacuer la masse des sédiments (40 à 50 000 m3) ,il faudrait près de 3500 camions soit 10 camions par jour durant une année.

Les nuisances et les conséquences néfastes sur le réseau routier seraient telles que la commune, à juste raison, s’y opposerait.



Reste le « clapage », qui consiste à draguer puis à rejeter en mer les sédiments.

C’est ce que va essayer de mettre en œuvre le port de Dinard pour évacuer ses 80000 m3 de vase. Les autorités dinardaises étudient la possibilité de déverser leur vase à 11 milles de nos côtes. C’est-à-dire à la limite de nos eaux territoriales, près des Minquiers.


Selon la presse, une demande d’autorisation serait en cours. Le dossier est long et complexe à monter mais le Comité Régional des Pêches ne semblerait pas s’y opposer. 


Une fois le traitement de l’envasement actuel effectué, une mise en suspension des sédiments pourrait faciliter leur évacuation de manière naturelle. Cette opération permettrait aux courants de marées de faire à nouveau le travail qu’ils ne font plus.


Le petit port de Binic a choisi cette solution une fois effectuée le dragage de son bassin.


Cet investissement est-il rentable ? Le coût de la seule étude s’élèverait à 50 000€, à la charge du concessionnaire, la CCI.


Mais la conservation en l’état de notre port est à ce prix.

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